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La
femme fantôme est le poignant soliloque d’une
jeune journaliste africaine qui demande l’asile
politique en Angleterre.
Elle
nous raconte les sarcasmes, le cynisme,
l’attitude dégradante des fonctionnaires de
l’immigration qui refusent de croire que sa
famille a été massacrée et qu’elle-même a été
collectivement violée, en représailles à ses
articles critiquant le régime de son pays.
De
centre de détention en lieu d’accueil, elle
subit la longue série des tracasseries, brimades,
vexations, humiliations, cruautés et perversités
en tout genre, inhérentes à son statut.
Pour
les autorités, elle n’a pas de nom, elle
n’est qu’un numéro, une personne anonyme, une
« femme fantôme ».
Elle s’adresse à nous dans une langue puissante
dénuée de tout sentimentalisme, chargée
d’images et d’évocations. Par ailleurs,
elle incarne une foule d’autres personnages censés
défiler sous ses yeux : vigiles, flics, médecins
et infirmières, gens de loi, travailleurs
sociaux, et compagnons de misère.
Autant
d’histoires vraies, qui sont vécues chaque jour
encore dans notre monde.
La
femme fantôme est une pièce extrêmement
importante pour notre époque. Elle traite
de notre réalité, de la réalité de notre monde
aujourd’hui. Mais une réalité niée,
ignorée, objet de mensonges et de déformation
par nos médias qui nous disent quoi penser.
La pièce est l’histoire d’une jeune femme,
mais qui en cache de nombreuses similaires :
histoires vraies qui ont eu lieu et qui continuent
d’avoir lieu chaque jour dans notre monde,
où des gens désespérés viennent au péril de
leur vie, à la recherche d’un refuge, d’un
« asile ».
C’est
pourquoi, l’histoire de cette jeune femme
n’est pas seulement le récit d’événements réels,
pas uniquement une accusation, mais une évocation
fantomatique, une mise au monde et une incarnation
de la mémoire. Son histoire est un sanglot contre
l’injustice, un sanglot qui nous enjoint de nous
souvenir d’elle et non de l’oublier.
Michael
Batz, metteur en scène
Soirée-événement
le 10/11/05 au
Poche
En partenariat avec l’Opération 11.11.11 une
soirée - événement sera organisée au profit de
l’opération le 10 novembre au Théâtre de
Poche.
Les Rendez-vous du Bar permettront aussi au
public de prolonger la réflexion à l'issue du
spectacle en rencontrant, de façon
informelle, des témoins clefs et des personnes travaillant
sur le terrain. Plus d'infos sur le site www.poche.be
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La
femme fantôme de Kay Adshead